Absent de la scène médiatique, indifférent aux modes littéraires, Jean-Loup Trassard poursuit une œuvre d'un intense rayonnement poétique avec la patience du laboureur creusant son sillon. Car cet écrivain qui possède une science exceptionnelle du langage est un homme de la terre.
Né en 1933 dans un coin de campagne aux confins bocagers de la Bretagne, de la Vendée et de la Loire, où il habite encore, il a élevé des vaches et a pris le relais de son père « fermier de droits communaux », tout en travaillant à préserver la mémoire rurale. Il se rend à Paris (à peine nommé dans l'œuvre) où il rencontre ses confrères des Cahiers du chemin à la NRF où Jean Paulhan l'a introduit au début des années soixante. On l'imagine aussi peu homme de lettres que possible, loin des bavardages mondains et des postures, occupé à parcourir à pied sa campagne, à vaquer aux soins de ses . . .
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