Essayiste, directeur littéraire et éditeur, « plus grand critique découvreur du siècle » selon André Malraux, Jean Paulhan (1884-1968) a régné sur la littérature française du milieu des années 1920 jusqu'à la veille de mai 1968. Pourtant, en marge du Paulhan légendaire, l'auteur des Fleurs de Tarbes a laissé une œuvre narrative discrète, d'une grande force d'hypnotisme, dont seul Le guerrier appliqué, cité pour le Goncourt 1917, semble avoir échappé à la méconnaissance.
Il peut paraître paradoxal d'appliquer le qualificatif de « méconnu » à un géant littéraire de la trempe de Jean Paulhan. La seule évocation de son nom fait surgir bon nombre d'images : celle du « sauveteur » de la poésie malgache de 1908 à 1910 ; celle du « pape des Lettres », comme l'a surnommé Alexandre Vialatte, qui tint les rênes de la Nouvelle Revue Française de 1925 à 1940 et de 1953 à 1968, et . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion