Julien Benda, qui a écrit une cinquantaine d'ouvrages, reste pour plusieurs l'auteur d'un seul titre. En effet, La trahison des clercs a tout éclipsé de l'œuvre de l'essayiste et du romancier, méconnu et pourtant excellent, et de l'autobiographe, dont la remarquable trilogie trace le parcours et la figure d'un écrivain de premier ordre.
« [V]ivre avec des livres aimés, dans un climat tout spirituel, loin de toute vie pratique, quitte à ne rien produire. Mon rêve était bien moins d'être un auteur que de rester un étudiant », écrit-il dans Un régulier dans le siècle. Pourtant, celui qui parle ainsi laisse à sa mort, en 1956, une cinquantaine d'ouvrages et quelque huit cents contributions à des revues et journaux, dont la NRF, Les nouvelles littéraires et L'Ordre. Il est né en 1867, dans une famille . . .
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