Comme John Keats, Emily Brontë, Robert Louis Stevenson, Anton Tchekhov et Franz Kafka, Marcelle Sauvageot (1900-1934) a été emportée dans la force de l'âge par la « peste blanche », la tuberculose. Son œuvre unique, Laissez-moi (Commentaire), a connu l'épreuve du désert, faisant de brèves apparitions sur les rayonnages des librairies, sans parvenir à s'attacher l'attention du grand lectorat ni de la critique.
Des écrivains de premier ordre, tels Paul Valéry, Paul Claudel, Charles Du Bos, René Crevel, Clara Malraux et Heimito von Doderer, ont pourtant été éblouis par cette prose implacable, y lisant l'expression d'une intelligence de haute volée.
Des Ardennes aux Grisons
Marcelle Sauvageot est née en 1900 dans le chef-lieu ardennais de Charleville (aujourd'hui Charleville-Mézières), le berceau d'Arthur Rimbaud. Issue d'une famille lorraine, elle partage la condition des « réfugiés de l'Est », expatriés lors des grands remous de . . .
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