Paul Gadenne meurt à Cambo-les-Bains, en 1956 à l'âge de 49 ans, abandonnant la partie contre une tuberculose qui l'use et l'assaille depuis 1933. Vingt-trois ans de maladie et vingt-trois ans d'écriture, puisque le romancier commença sa première oeuvre d'ampleur au sanatorium.
À sa disparition, on salue un écrivain, on parle de la place qu'il prendra bientôt, on espère pouvoir lire rapidement le roman qu'il a achevé quelque temps avant sa mort, et puis c'est le silence.
Albert Béguin, qui avait suivi avec attention et amitié sa production littéraire, écrivait pourtant quelques mois avant cette date qu'il était « l'un des seuls romanciers d'aujourd'hui » dont l'oeuvre avait à ses yeux « le double mérite d'une grande rigueur formelle et d'une imagination capable de faire vivre un univers personnel, à nul autre semblable » (Esprit, janvier 1956).
Refuser l'évidence
Pour Béguin . . .
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