En parlant de Marcel Proust, René Boylesve a un jour confié : « Il a fait l'œuvre que je rêvais d'écrire. Je n'ai plus qu'à détruire la mienne ». S'il est vrai que René Boylesve ne s'était pas défait aussi complètement qu'il l'aurait souhaité d'une façon classique de raconter, il n'est pas moins vrai que son œuvre annonce la manière de celui qui est considéré comme le plus grand romancier du XXe siècle. Charles Du Bos allait même jusqu'à affirmer « qu'avec le recul cette œuvre apparaîtra[it] la plus importante et la plus solide qu'ait fait le roman français entre Flaubert et Proust1 ». Cela n'est pas rien.
Né en Touraine en 1867, René Boylesve est mort à Paris en 1926. Fils de notaire, il a étudié le droit et les sciences politiques avant . . .
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