Jean Babineau s’impose parmi les incontournables de la littérature acadienne depuis plus d’un quart de siècle. Avec un style incomparable, Babineau a éclaté sur la scène littéraire acadienne en 1993 comme une « balloun[e] qui bost[e]1 », notamment par son utilisation audacieuse du chiac. Le premier à insérer ce dialecte du Sud-Est du Nouveau-Brunswick parmi les registres du roman2, il est aussi celui qui a repoussé le plus les limites de l’intelligibilité et le seul jusqu’à présent qui a refusé de marquer les alternances de codes par des italiques, guillemets ou autres moyens de les signaler comme sous-registres dans le texte.
Par ailleurs, il ne s’agit pas simplement d’un effet réaliste non plus, car le chiac – tout comme l’anglais, le français acadien et le français dit standard (ce dernier est souvent parodié dans la langue babinesque) – se trouve autant dans la langue du narrateur que . . .
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