En 2006, France Théoret, poète, romancière et essayiste, a mené six entretiens structurés avec son amie Louky Bersianik, d’abord pour rendre à Cléopâtre ce qui appartient à Cléopâtre, mais aussi pour graver dans le temps son travail de pionnière sur la féminisation des titres et des fonctions. Chemin faisant, toutes deux ont abordé les rives de l’écriture de Louky Bersianik et ont retracé la filiation de sa mère, qui lui a insufflé son féminisme inébranlable, sans que celle-ci ait jamais prononcé le mot. De son père est venue, à l’âge le plus tendre, cette passion inentamée pour la chair du verbe. Les deux femmes ont ensuite établi l’architecture de l’œuvre plurielle. De là, elles ont quadrillé l’inquiétant territoire intime des prédateurs avant de s’arrêter en poésie, si chère à Louky Bersianik . . .
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