Observateur privilégié de l'histoire russe puisqu'il a participé pendant une vingtaine d'années à l'activité diplomatique de son pays, Vladimir Fédorovski écrit et parle selon les habitudes de cette profession, c'est-à-dire en adepte de la prudence et de la confidence mesurée.
Il en dit passablement, mais en tait davantage. Il accumule les anecdotes parfois piquantes, mais il équilibre savamment blâmes et louanges. Il porte sur l'histoire, les personnalités et les institutions de son pays un regard plus « grand angle » que ne le font Joseph Brodsky ou Solomon Volkov, mais il perd en profondeur et en bilan synthétique ce qu'il gagne en polyvalence. Quatre de ses livres les plus récents, tous édités aux éditions du Rocher, témoignent à la fois de l'empan culturel de l'auteur et d'une tendance plus qu'occasionnelle au simple chatoiement : ce sont Les tsarines1 (2000), L'histoire secr . . .
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