Dans une Amérique de plus en plus indifférente, qui abrite l'inconfort, le doute, la zombification des âmes, une Amérique qui peine à se réinventer une sensibilité, la « femme-source » demeure pour l'écrivain la voie vers l'idéal, le mouvement de l'âme, la poésie.
C'est là l'un des enseignements que dispense l'œuvre de Jean Charlebois, pour qui la femme est synonyme de confiance dans le réel, un vivant miroir pour un soi-même dissimulé sous l'orgueil et les faux-semblants. Femme à qui il faut bien s'en remettre quand ont été épuisées toutes les raisons de vivre et révélées vaines les tactiques de survie centrées sur sa majesté le Moi. La femme ferment, la femme sillon, voilà ce qui subsiste comme voie pour l'esprit de pauvreté – qui n'est pas pauvreté d'esprit – incarné par Jean Charlebois dans son écriture récente.
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