Parmi ces voix venues d'ailleurs qui s'inscrivent désormais au cœur de la production littéraire québécoise, celle de Tecia Werbowski résonne longtemps en écho. Pourtant, le plus long des quatre récits qu'elle a publiés en français compte 95 pages. De quelle matière est donc tissée cette œuvre naissante qui surprend, remet en question et pèse, en dépit des apparences, tout le poids de la complexité des grandes questions humaines ?
Tecia Werbowski est née à Lwow dans une famille de l'intelligentsia polonaise. Au début des années 1960, elle quitte la Pologne, alors agitée par une vague d'antisémitisme, et gagne la Tchécoslovaquie (où elle retourne d'ailleurs toujours chaque automne enseigner aux étudiants en travail social). Les nombreux bouleversements de 1968 l'amènent à délaisser Prague pour un nouveau pays d'adoption. C'est à Montréal, « une ville multiculturelle que j'aime beaucoup », qu'elle choisit de . . .
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