Bien que déprimant, le constat de Jean-François Chassay dans La littérature à l’éprouvette1 résiste à la contradiction : « La littérature n'a pas la place à laquelle elle devrait avoir droit dans les médias ; la science, elle, n'en a à peu près aucune ».
On entrevoit, depuis ce point d'observation, que la vie ne sera pas facile pour la littérature qui veut étendre sa curiosité à tout le réel. Chassay, bien au fait des œuvres littéraires truffées de préoccupations scientifiques, démontrera pourtant qu'une telle activité littéraire est déjà foisonnante, féconde, porteuse de lucidité, capable du meilleur engagement.
Quand boudent les mots...
Alors qu'on leur demande la neutralité, les mots servent mal la science. Chassay leur reproche à juste titre d'aimer la métaphore plus que le sens rigoureux. La bombe nucléaire se dira . . .
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