Comme le souligne Czeslaw Milosz dans son histoire de la littérature polonaise, Zbigniew Herbert, bien que né en 1924, fait partie de la deuxième génération des poètes polonais d'après-guerre, parce qu'il fait ses débuts en 1956 seulement.
Les poètes de cette époque (Tadeusz Rozewicz, Julian Przybos, Czesla Milosz pour ceux qui écrivent juste après la guerre, et Aleksander Watt, Jerzy S. Sito, Wislawa Szymborska, Miron Bialoszewski qui publient à partir de 1956), cherchent à réconcilier les aberrations de la guerre avec une certaine foi en l'humanité, tentative qui s'exprime par des choix multiples.
On remarque cependant deux tendances, l'une extrêmement pessimiste et l'autre plus positive qui cherche à réhabiliter la réalité. Ainsi, alors que Tadeusz Rozewicz, poète sombre, chante la « décomposition » de la poésie et l'impasse dans laquelle se trouve la culture occidentale, Zbigniew Herbert apporte un regard ironique qui dépasse toute l'amertume de ces . . .
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