Avec Tolstoï, Leskov, Dostoïevski, Conrad, Henry James, Thomas Mann, Hasek, Cortazar et quelques autres dont on ne se risque pas à citer les noms, Witold Gombrowicz appartient à la famille des « grands narrateurs »
Il a bouleversé tous les canons littéraires polonais. Grand faiseur de récits et manipulateur de masques, farceur et provocateur, philosophe pervers et ironiste implacable, parodiste impénitent qui joue avec les grands modèles discursifs de Shakespeare, de Rabelais et de Dostoïevski, Witold Gombrowicz surplombe l'horizon de la littérature polonaise du XXe siècle.
Son œuvre est marquée par la célébration de la « messe interhumaine », c'est-à-dire du théâtre social de la Forme. Dans l'œuvre protéiforme de Witold Gombrowicz, les modalités narratives, théâtrales, et celles du scripteur d'un narcissisme coloré, interrogent la Forme qui fait du sujet humain un être obéissant, imitateur de l'Autre. Celui-ci engendre le jeu social . . .
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