Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour que de timides tentatives suivent la Nahda, cette fameuse renaissance culturelle des lettres arabes initiée par les chrétiens. Rompant avec une tradition arabe riche en contes et en poèmes, les écrivains expérimentent un genre littéraire d'origine étrangère, le roman. Si la langue est française, l'inspiration, elle, est assurément orientale.
Évelyne Bustros, qui s'est beaucoup investie dans la vie culturelle de son pays, publie en 1926 un roman, La main d'Allah. « Une légende prétend qu'au début du monde, aucune terre n'était stérile. Les jardins fleurissant Damas étendaient leurs ombrages jusqu'à la Mecque. Dès que le monde fut peuplé, un ange déchu, que la miséricorde divine exilait pour cent ans, se fixa dans ces plaines avant d'y purger sa peine. » Il faut néanmoins concéder qu'avant 1940 . . .
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