Au cours de la première décennie du XXe siècle, la ville de Rio de Janeiro célèbre ses joyeuses fiançailles avec la civilisation. L'inauguration, en 1908, de l'Exposition nationale commémorant le centenaire de l'ouverture des ports brésiliens donne la certitude que le pays pourrait bien en venir à marcher au même rythme que le monde occidental.
Pour les dirigeants, il s'agit de transformer la ville en vitrine du cosmopolitisme, en exemple d'une population délivrée de la fièvre jaune, la plus visible des maladies tropicales, et jouissant d'un nouvel espace urbain dessiné selon le tracé établi par Haussmann pour la reconstruction de Paris. Les intellectuels profitent eux aussi de la mobilité conquise par les habitants de la ville marquée par l'ouverture d'une large avenue au centre-ville ; se trouve facilitée la pratique des différentes formes d'association entre les lettres et . . .
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