Le premier roman de l’autrice shawiniganaise n’est pas sa première incursion dans les littératures de l’imaginaire. Celles-ci constituent en fait son domaine de prédilection puisque, depuis une douzaine d’années, elle a fait paraître de nombreuses nouvelles noires et fantastiques dans des revues spécialisées. Le recueil Servitude, publié en 2020, en regroupait d’ailleurs quelques-unes.
Le mot latin venefica désigne une « femme qui empoisonne ». La sorcière Canidie, chez Horace, était précisément qualifiée de venefica. Chez Raphaëlle B. Adam, on a plutôt affaire aux toxines, des femmes qui tiennent à la fois du vampire, de l’ogresse et de la mante religieuse. Lorsqu’elles partent chasser, elles se font accompagner par une complice, une femme très séduisante appelée fleur, qui piège la victime (mâle ou femelle) au moyen de phéromones enivrantes. Une sève paralysante, présente . . .
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