Présenté comme un roman en quatrième de couverture, le plus récent ouvrage de France Théoret est en fait une série de quatre portraits de femmes. Issues de quatre contextes différents, elles sont pourtant porteuses d’histoires qui deviennent emblématiques d’une certaine condition féminine faite à la fois d’autonomie et de menaces persistantes.
Le titre de l’ouvrage, quelque part entre slogan et prière, résume bien le propos : Va et nous venge. Devant ces portraits, quelque chose bouille en nous, quelque chose qui rappelle le dialogue que les lecteurs entretiennent avec une écrivaine comme Elfriede Jelinek, par exemple. Il y a dans ce livre une violence sourde, mais distancée, qui nous surprend plus que le ferait un choc frontal. Cette violence frappe d’autant plus qu’elle tend à être niée ou relativisée, y compris par ses principales victimes, qui ont intériorisé l’idée de leur autonomie et font face à l’adversit . . .
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