C’est un livre qui met en colère. À cause de son contenu, bien évidemment. Au jour d’aujourd’hui, jamais les pays riches n’ont autant pollué la planète. Il est déraisonnable de croire que grâce à ce livre, la tendance s’inverse. On pourrait même faire le pari que le monde va encore battre des records de rejets de gaz à effet de serre.
On ne peut laisser se commettre ce propos lénifiant, insipide, qui en plus n’est même pas édité sur papier recyclé ! Il y a effectivement urgence de nettoyer le monde des bavardages qui obstruent nos atmosphères. Ces pages sont une insulte à l’intelligence et au pouvoir de réflexion personnelle.
Tout ce qu’Al Gore a trouvé pour se sortir – et accessoirement l’humanité – de la catastrophe écologique ambiante, c’est un plan Marshall. Une aberration qui carbure au « il faut ». Des « il faut changer notre façon de voir ». Des « il faut agir maintenant ». Et comment, Monsieur le vice-président ? Il serait de notoriété publique que toutes les injonctions normatives ont l’impact escompté. C’est bien connu qu’en contraignant une personne au changement, elle le fait et elle le fait de gaieté de cœur…
Cette ineptie nobélisée omet un point crucial : la réticence au changement est propre à la condition humaine. Plus les années passent, plus c’est pareil. Le « il faut » n’est pas l’arme de destruction massive de la pollution.
On ne change pas en se faisant dire : tu dois. Al Gore a échoué à résoudre la crise climatique. Ça lui a valu une distinction importante.