À la fois chant poétique et cri de détresse, Un léger désir de rouge fait plonger le lecteur dans la tête tourmentée d’une jeune femme de 28 ans qui vient de subir l’ablation du sein. L’esprit coincé quelque part entre la Casamance (au Sénégal) et le Saint-Laurent, c’est une Toulouse fragilisée qui ne connaîtra plus la légèreté de la trapéziste balancée dans les airs au-dessus du vide. Comme elle le déplore, « auparavant, si la vie sur terre [lui] pesait, [elle] avai[t] le ciel pour [s]’évader ». Depuis ce fatidique diagnostic du cancer, l’acrobate désormais amazone n’a plus de filet pour amortir sa chute. Le contact avec le sol est d’autant plus douloureux pour cette Toulouse-born-to-lose.
Avec la sensibilité fragile que l’on associe d’emblée aux poètes, Hélène Lépine lance des . . .
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