On pense rapidement à Borges, Perec ou au Carrère de La moustache lorsqu’on lit ce premier roman du prolifique nouvelliste, essayiste et éditeur Gilles Pellerin. Son « homme mesuré » est un fonctionnaire tout ce qu’il y a d’ordinaire, « sans qualités », dirait Musil. Conjoint et père attentif, il mène une vie si banale, si anonyme, que pour donner une idée juste de son insignifiance, il faudrait créer le verbe « insignifier ». Or un jour, une petite révolution s’opère. Les choses commencent à émerger de leur angle mort. L’homme mesuré a l’impression, en se rasant, que l’individu reflété par la glace n’est plus lui. Dès lors, la réalité entre subtilement en distorsion. D’un « bal de la Marionnette » à un concours de sosies pour la Télévision nationale en passant par un épisode érotique dans un magasin de meubles, le personnage se retrouve engagé dans une série de situations étranges.
Le go . . .
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