Ceux qui n’ont pas fermé l’œil de la nuit pour terminer la lecture de Merci de ne pas m’avoir tuée, le précédent roman de Jean-Guy Noël paru en 2003, savent que cet auteur ne fait pas dans la dentelle.
Cette fois encore, le meurtre sert de révélateur aux divers personnages qui, tour à tour, narrent leur version des faits. Voici donc racontée avec un élégant cynisme la sordide histoire de Samir, un réfugié politique dont le sang a coulé pour de nobles causes. Il fera couler celui de Karine, étoile filante de la danse égarée dans les horreurs de la rue.
Croisements de synchronicités mêlant oiseaux et âmes désincarnées, cet étrange roman rappelle que, même lorsqu’on meurt comme un chien, on meurt sept fois plus lentement que la bête, sept fois trop lentement.