On exagérerait à peine en qualifiant l’attitude de Paris face à la guerre d’Espagne de honteux triomphe de la diplomatie sur la démocratie. C’est, en effet, parce que le Quai d’Orsay, repaire et bastion de la diplomatie française, s’est opposé à tout secours au gouvernement élu de l’Espagne que Franco a pu instaurer dans la péninsule ibérique une dictature qui a sévi 40 ans durant. Que le Quai d’Orsay ait lui-même épousé les préjugés et les intérêts du Foreign Office britannique ne fait que confirmer et amplifier la culpabilité des diplomates dans une trahison que l’auteur a raison de juger impardonnable.
Même si plusieurs grandes plumes ont traité de la sanglante guerre d’Espagne – depuis André Malraux jusqu’à Michel del Castillo en passant par George Orwell et Manuel Vázquez Montalbán –, peut-être hésitait-on encore à assener ce verdict. Telle est pourtant la conclusion . . .
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