À vouloir tout dire, il arrive, même si l'on possède la faconde d'Élie Wiesel, que la chatoyante diversité déboulonne la rigueur. Qu'un homme d'âge plus que mûr, riche et favorisé, s'interroge sur sa santé mentale au point de recourir à une psychanalyste, c'est déjà un ample sujet. Qu'il soit parvenu à ce stade de l'existence sans union stable ni descendance n'éclaire peut-être pas la situation. Quand, cependant, le personnage refuse de répondre aux questions pour lesquelles il paie, on entre dans le paradoxe, sinon dans l'incohérence. Cela, certes, nous vaut des pages d'une grande intelligence, car les protagonistes ne manquent pas de ressources, mais cela ne mène à rien. Tout au plus soupçonne-t-on que le patient aux secrets porte peut-être comme une hypothèque les souffrances dont les nazis ont frappé sa famille. Peut-être se doute-t-il lui-même que là se trouve la source de son . . .
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