Éminent historien de la vie intellectuelle au Québec, Yvan Lamonde délaisse ici la fresque documentaire pour s’adonner à l’essai. Son intention est maintenant de livrer une interprétation personnelle de la « désarticulation politique et intellectuelle du Québécois », dans le but de comprendre comment s’est produite cette désarticulation et de proposer une piste pour sortir de l’ornière.
Le « coin dans la mémoire » évoqué par Lamonde est celui de la division, instillée au cœur de la conscience québécoise par le colonisateur britannique, par la religion catholique et, enfin, par le Québécois lui-même, hésitant entre diverses allégeances et identités. La première semence de division origine de la stratégie de domination subtilement inscrite dans les structures politiques, depuis la Conquête jusqu’au régime fédéral actuel. La religion catholique a contribué pour sa part à enfoncer le coin de la division en laissant croire aux Qu . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion