On peut dire du dernier roman d’Amélie Nothomb qu’il porte sur l’apprentissage de la magie par un adolescent prodigieusement habile de ses mains. On peut évoquer son aspect « éducation sentimentale », puisque ce même adolescent s’entiche de la fiancée de son mentor. On peut enfin signaler son caractère américain (l’action se déroule principalement à Reno, à Las Vegas et dans un désert du Nevada) ou son côté forain (on y rencontre des jongleurs de feu au festival annuel de Burning Man à Black Rock City). Il y a de tout cela dans ce livre. Mais comme le suggère le titre, Tuer le père est avant tout un roman sur la paternité et la filiation conflictuelle.
Le pari peut sembler ambitieux. Comment innover sur un sujet ayant largement été exploité, surtout quand le titre, Tuer le père, affiche explicitement une tonalité œdipienne ? La r . . .
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