Depuis La saison des quêteux (1986), Sylvain Rivière poursuit inlassablement la même mission : chanter la Gaspésie en faisant appel à une langue colorée qui s’inspire de ce qu’il appelle le « patois » local dans son essai Prendre langue (2002), mais qu’il transforme en un chatoiement qui amuse l’oreille, tout en rendant hommage à ceux et celles « qui ne […] prendraient jamais autrement » la parole.
Les douze nouvelles de Trousse-Jupon et autres histoires continuent cette exploration, tant il est vrai que sa banque de personnages semble infinie. De Minique-la-Dérive, qui a abouti sur l’archipel des Ramées (le nom donné aux Îles-de-la-Madeleine par Nicolas Denys en 1672), à Ado-les-Médailles, qui doit son surnom moins à la guerre qu’aux médailles achetées à vil prix à Paris à la Libération, la galerie de personnages couvre plusieurs facettes de l’âme humaine, tout en décrivant une sociét . . .
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