Le dernier roman de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013 pour Au revoir là-haut, repose sur une structure temporelle tripartite (« 1999 », « 2011 », « 2015 ») et raconte en vingt chapitres l’oppressant parcours d’Antoine Courtin, depuis l’âge de douze ans jusqu’à son établissement comme médecin de campagne dans sa ville natale de Beauval, en France, seize ans plus tard.
Très médiatisée, la disparition du jeune Rémi Desmedt, six ans, est l’événement initial majeur qui vient bouleverser la vie des Beauvalois et suspendre une lourde épée de Damoclès sur la tête d’Antoine. Car, « ivre de rage » et « débordé par un insurmontable sentiment d’injustice » devant le meurtre d’Ulysse, le chien des Desmedt, Antoine a frappé à mort Rémi d’un coup de bâton, le 23 décembre 1999, et transporté le corps dans les épais fourrés de Saint-Eustache. Une première battue pour retrouver le garçon est organisée, en . . .
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