Voici l’absolue dérive de deux garçons liés par le rêve : Luc, qui observe et narre, désire « devenir quelque chose, comme le frère » de son ami Christian, petit roi déchu qui se croit ignoré de Dieu. L’amitié peut-elle arracher une personne à la douloureuse obscurité d’une psychose ?
Il y a quinze ans, après Le souffle de l’harmattan, Sylvain Trudel offrait ce deuxième roman en confessant sa teneur un brin autobiographique : il avait connu un adolescent, autrefois, rongé par la schizophrénie
Malheureusement pour ses lecteurs d’un certain âge, Sylvain Trudel, à l’instar de ses héros, a fui le monde ironique des adultes pour habiter le monde onirique des enfants et est devenu, par la suite, le formidable auteur de romans jeunesse que l’on connaît.
Reste comme témoignage de son passage dans la littérature « pour les grands » ce livre qui, comme son premier roman, est constitué de la narration décousue d’un être qui découvre le chaos du monde.