Dans son premier livre, Simon Brousseau a pris le pari de nous donner un panorama, mais évidemment partiel, de l’expérience humaine en construisant une suite de plus de 200 microrécits indépendants les uns des autres, à la façon de Jours de chance de Philippe Adam. Chacun compte une douzaine de lignes et tient en une seule phrase. Écrit au « tu », le livre s’adresse en quelque sorte au lecteur, qui devient tour à tour et dans le désordre un bébé naissant, un adolescent, un parent, un vieux. Brousseau tente de capter une prise de conscience soudaine, un comportement inusité, une obsession dans lesquels il est possible de se reconnaître. Si certaines expériences apparaissent moins senties que d’autres, il ressort de cette composition quasi musicale une grande acuité et un réel talent d’observation. Nombre de ces fictions évoquent l’univers mental d’une génération née au milieu des années 1980, comme l’auteur . . .
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