Par une fin de journée brumeuse du mois de mars 2002, dans la somptueuse demeure familiale abandonnée de Moscow House, Pal Maciver junior est retrouvé sans vie dans le bureau de feu Pal Maciver père. Le corps du fils gît dans la même position que celui du père dix ans plus tôt, une arme similaire entre les jambes, le pied gauche dénudé, le même disque sur la même table tournante n’en finissant plus de tourner tandis que des cendres dans la poubelle et un livre de poésie sur le bureau, ouvert à la même page qu’une décennie plus tôt, achèvent le tableau : voilà la fulgurante réplique du suicide de Pal Maciver !
Suicide ou meurtre ? Les célèbres inspecteurs de Reginald Hill réussiront-ils à éclaircir la mort de Maciver junior ? Arriveront-ils à voir clair dans le sac de nSuds qu’a été et qu’est toujours la vie de famille des Maciver ? Les deux enquêteurs, aidés de leurs acolytes et complices, procéderont à coup d’intuitions et de déductions à l’autopsie d’une mort suspecte vu les inimitiés, les conflits, les petites et grandes trahisons qui divisent et déchirent les Maciver.
Malgré un début touffu, tricoté serré, le dernier roman de Reginald Hill ne tarde pas à prendre son lecteur en otage ! « Quand Dalziel s’attaquait à un dossier, il adoptait la stratégie de l’hyène devant une carcasse – foncer au cœur du problème, sans se soucier des dégâts collatéraux. » À l’instar du célèbre superintendant, on adopte aussi la stratégie du mammifère africain et c’est avec un appétit insatiable et carnassier qu’on s’attaque au roman et qu’on en avale goulûment les pages !
L’écriture maîtrisée et l’humour irrésistible de Hill – chapeau au traducteur ! – jumelés à une capacité d’analyse étonnante et un sens du récit accompli font de Suicides en famille un roman qu’on savoure jusqu’à la dernière ligne !