Ce magistral premier roman de Darragh McKeon, auteur irlandais né en 1979, porte à la fois sur le désastre nucléaire de Tchernobyl et le déclin de l’empire soviétique. Encensé par la critique depuis sa parution, Tout ce qui est solide se dissout dans l’air a été comparé au Docteur Jivago de Pasternak. On pourrait aussi faire le rapprochement avec La peste de Camus, puisque l’un des protagonistes, le médecin Grigori Ivanovitch Brovkin, rappelle le docteur Rieux dans sa lutte opiniâtre au milieu du chaos.
On y suit, d’avril à novembre 1986, le destin de quatre personnages. Le premier, c’est Grigori, un chirurgien zélé et altruiste qui se retrouve mobilisé afin de traiter les victimes des radiations, notamment les « liquidateurs », ces civils et ces militaires chargés de contenir le feu et de décontaminer le site de Tchernobyl. Convaincu que la population russe doit être informée du . . .
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