Dans la continuité des essais Pierres de touche (2007) et Points de vue (2012), ces carnets présentent en même temps un aspect mouvant et fractionné que ne possédaient pas les ouvrages antérieurs. Le tâtonnement de l’écriture s’y fait flottement de la pensée.
Avec ces pages qui se veulent « à l’image d’un mode d’être », Roland Bourneuf donne libre cours à une écriture qui accompagne et creuse le vécu. Il se positionne de manière à regarder les choses « de plus près, de plus loin, de plus haut ». Comme chez Montaigne, l’ouverture au monde y est cultivée de concert avec l’attention à soi ; la pensée se tourne successivement vers elle-même et vers l’extérieur. Le mouvement ne connaît ni début ni fin (c’est en cela qu’il épouse le tracé du sentier et de la source). La première entrée, en décembre 1999, nous apprend que ces . . .
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