On le sait, l’immigration a fortement façonné notre paysage social depuis 30 ans. Cela n’est pas sans conséquence, comme on le constate avec la percée des mouvements dits populistes, aux États-Unis comme en Europe, qui fondent leur propagande sur le trop grand afflux d’« étrangers ».
Au Québec, une importante population arabophone a pris racine, qui vient notamment du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc), attirée ici en raison du français, sa langue seconde. C’est sans compter que les immigrants de ces pays ne se sentent plus les bienvenus en France, leur pays traditionnel d’émigration.
Étonnamment, la présence arabophone remonte aussi loin que le XIXe siècle, soit 1882 à Montréal, rappelle Houda Asal, chercheuse d’origine française qui s’est intéressée aux porte-voix de la communauté arabe au Canada jusque dans les années 1970.
L’auteure note que les arabophones, pour beaucoup des commerçants chrétiens tenant de petites boutiques . . .
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