Si on pense d’abord aux Soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma, c’est vers Un dimanche à la piscine à Kigali de Gil Courtemanche que s’échouent nos pensées à la lecture de Salone.
À l’origine, l’histoire de Kaanda, protégeant son bébé Ezzi. Envoyés vers le Brésil à bord d’un négrier, puis libérés au milieu de leur traversée. Ils seront transplantés en Sierra Leone, là où étaient redirigés les esclaves affranchis. Or le pays est rongé par une bande d’arrivistes ; la ville de Salone, salie par deux fléaux : la corruption et la contrebande de diamants. Roman choral aux motifs récurrents, Salone morcelle les points de vue. Les époques se succèdent, tout comme les personnages. La mosaïque prend forme.
Laurent Bonnet pose un regard lucide sur une réalité sociopolitique des plus complexes. Il arrive à traduire le . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion