Dans ce recueil qui s'offre comme le journal sans date d'un poète, le narrateur, de son studio rue Daubenton à Paris, se laisse porter par ses souvenirs et par ses observations du moment. « Un espace fermé que j'habite pendant quelques semaines. Chambre écho pour la mémoire. » Par bribes d'idées discontinues reproduisant le flot de la pensée, « [l]e monde est nommé par le poème ». Le monde est aussi interrogé, cela dans le rapport qui existe entre les mots et les choses. Le narrateur joue au jeu des connotations qu'offrent les sonorités de la langue et des divagations auxquelles elles peuvent mener : « Daubenton. Je m'exerce à la rêverie musicale du toponyme ». Pour le poète, l'écriture transforme le réel et transfigure les lieux, les expériences et les voyages.
Également, Rue Daubenton témoigne d'un exercice de mémoire. La poésie, le plaisir des mots, conduit alors sur un terrain où l . . .
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