À défaut d’entrer à la Pléiade, l’écrivain et homme politique français Maurice Barrès (1862-1923) a droit à deux gros volumes de la collection « Bouquins », dont cette première livraison couvrant les années 1888 à 1902. Le livre est préfacé par l’écrivain et journaliste Éric Roussel et annoté par Vital Rambaud, maître de conférences à la Sorbonne. Les lecteurs qui s’étaient procuré l’édition de 1994 seront déçus de constater que rien n’a changé, hormis l’illustration de couverture.
Il y a belle lurette que Barrès, pourtant si influent au tournant du xxe siècle, a vu son œuvre reléguée aux oubliettes. Les dadaïstes lui ont intenté un procès symbolique pour « crime contre l’intelligence » et deux ans après sa mort, Montherlant utilisait une formule qui ferait date : « Barrès s’éloigne ». Le dandy couronné « prince de la jeunesse » quittait son piédestal. L’histoire tranchait, elle qui ne tint pas rigueur . . .
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