C’est une expérience passionnante que de lire la biographie d’un homme qu’on a connu et côtoyé au travail. Telle fut pour moi la lecture de Roger Lemelin, l’enchanteur. Un homme assoiffé de pouvoir, en un sens, mais d’un pouvoir qu’il a voulu amical et chaleureux. Le livre de Daniel Bertrand, malgré quelques gaucheries, fait revivre le père des « Plouffe », un surprenant mélange d’ambiguïté et d’ambition sur fond de bonté et de générosité. Ce qui ressort en fin de compte, c’est la grande solitude intérieure de cet homme qui voulut avant tout être aimé et était prêt à y mettre le prix. Cette biographie pèche cependant par une trop grande empathie avec son héros, par l’absence d’une approche critique des témoignages uniformément louangeurs sur lesquels Daniel Bertrand appuie son récit. Il reste qu’il nous offre une image très vivante de ce personnage unique dans l’histoire littéraire du Québec.
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