« Qui de nous deux / Partira le premier », chante Marc Ogeret. Refrain qui a fourni son titre et l'épigraphe au récit de Gilles Archambault. Sa compagne étant morte après plus de cinquante ans de vie commune, il est celui « [q]ui de nous deux, / Restera le dernier / À regarder le ciel, / Tout au long des années », comme le dit encore la chanson. Le narrateur mesure l'étendue du vide et la profondeur du désarroi qui le tourmentent. Il se dit amputé, survivant, terrassé et, même, inoculé d'une tristesse qui jamais ne s'atténuera.
Deux semaines après le décès de sa conjointe survenu le 26 décembre, Archambault raconte au jour le jour la grande déchirure, et ce, jusqu'au 10 mai, trois jours après l'inhumation du corps et la date anniversaire de leur mariage. Fidèle à lui-même, l'écrivain ne se départit cependant pas de . . .
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