Que pourrait-il se produire si de nouvelles découvertes technologiques permettaient d’implanter chez un grand nombre de personnes, pendant leur sommeil, des rêves communs dans le but de les contrôler ? Et serait-il éthique qu’un tel pouvoir soit utilisé afin de mener des guerres propres, c’est-à-dire sans pertes humaines du côté des assaillants ?
Poussières dans l’espace est un roman d’anticipation originalement publié en arabe, au Liban, en 2008. Il explore les conséquences éventuelles de l’emploi à des fins militaires de nouvelles technologies d’une portée terrifiante, offrant une supériorité incontestable à l’un des camps. Comme ce fut le cas, par exemple, avec la découverte du nucléaire et son utilisation contre le Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Nous sommes en 2050 et l’empire de l’Octogone, gouverné par le général Weisskopf, prépare une guerre d’un genre inédit contre les Barbares du temps momifié, considérés comme des terroristes. Cette action sera conduite à partir d’un centre de recherches basé sur Titanos, un des satellites de la planète Saturne. L’endroit est dirigé par le docteur Prazaoskas, qui vit en quelque sorte en dehors du temps. Bernadette, une jeune femme ayant la faculté de s’infiltrer dans les rêves des autres, a été kidnappée afin de contribuer à la mise au point d’une nouvelle arme révolutionnaire faisant justement appel au rêve. Mais le pouvoir singulier de Bernadette peut également servir à appeler à l’aide…
Des essais sont menés avec des détenus incarcérés à la prison de Zinzibar ainsi qu’avec des résidents de la tour Galaxy. Se révélant concluants, ils vont conduire à l’étape suivante…
Mais, une fois que le génie sera sorti de la lampe, le général Weisskopf arrivera-t-il à en conserver le contrôle ? Et quelles pourraient être les conséquences d’éventuels imprévus pour l’empire de l’Octogone ?
Mazen Abdallah est un Québécois d’origine libanaise travaillant dans un laboratoire de recherche et Haidar Safa enseigne à l’École technique supérieure de Beyrouth. La traductrice, Sylvie Beaupré, qui a si bien su adapter ce roman en français, exerce dans les domaines des arts visuels et de la rédaction.