« On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait. » C’est avec cette citation du célèbre écrivain voyageur Nicolas Bouvier que Louis Jolicœur ouvre le récit qui relate son voyage de plusieurs mois, de l’Europe jusqu’en Inde, au milieu des années 1970, alors qu’il n’avait que dix-neuf ans. On pouvait alors s’attendre à retrouver dans ce récit une forme de décentrement, un intérêt pour les impératifs culturels mais aussi pour les hasards de la route et pour ces « non-lieux que le voyage tient pour nous dans sa manche », comme disait Bouvier. Jolicœur fait en effet la part belle à l’imprévu, à « ces égarements éphémères » et à « ces élans qui ne cessent de fluctuer, de battre au rythme des rencontres, de l’air ambiant ». Les vicissitudes du voyage (solitude, rencontres, traversées des frontières, maladies, doute, moments de pl . . .
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