La poésie de François Rioux est libre et ludique. Elle va là où on ne l’attend pas, dans l’insolite d’un quotidien très prosaïque, sans transcendance. Elle ne prétend à rien de sérieux. On y boit en pensant à ses amours perdues, on y chante, on y observe les gens, on y contemple un frigo vide. Ces sont des poèmes de lendemain de veille, quand les illusions qui nous avaient exaltés se transforment en un tas de vieux mégots. Dans le bruit ambiant et le brassage de choses, de produits, il y a à peine assez de place pour l’introspection.
D’une certaine façon, Rioux s’inscrit en faux contre une poésie dite « profonde », voire académique. « Versifier l’Holocauste est de mise / assentiment instantané », écrira-t-il d’ailleurs, faisant peut-être référence à un recueil de Louise Dupré, Plus haut que les flammes, qui a obtenu la reconnaissance du milieu (Prix du . . .
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