Il y a d’abord l’enfant qui entend le train au loin, promesse encore non formulée, mais qui se rapproche à grande vitesse, jusqu’au moment où il l’aperçoit, la bête humaine, de l’autre côté du lac où, un beau jour, l’entraînera à sa suite un oncle pour en prendre toute la mesure, humer le souffle qu’elle laisse sur son passage, et faire naître un désir qui ne cessera de croître avec les années. Partir, découvrir le monde, le recréer à la grandeur des rêves qui habitent déjà l’écrivain en devenir.
Être à la fois immobile et transporté par les paysages qui défilent à toute vitesse par les fenêtres, à l’écoute des voix qui soudain s’immiscent en soi et que l’on s’efforce de retenir, d’en tracer avec le doigt les premiers mots sur la vitre embuée avant qu’ils ne s’effacent, telle est la magie qui se d . . .
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