De son entrée au Parti québécois, en 1969, jusqu’au référendum de 1995, Jacques Parizeau a hautement contribué au marketing de l’indépendance du Québec. Voici un ouvrage, richement illustré, qui présente de nombreux documents et objets de toutes sortes témoignant de cet engagement politique.
Alain Lavigne est professeur titulaire au Département d’information et de communication de l’Université Laval. Il a choisi de consacrer le dernier essai en date de sa série sur le marketing politique à Jacques Parizeau, la personnalité ayant sans doute joué le rôle le plus important (à égalité avec René Lévesque) pour le Québec dans la quête de son indépendance. En effet, ce remarquable politicien hors normes n’est-il pas passé à un cheveu de gagner le référendum de 1995 ? Car, quoi que l’on en dise, c’est bien lui qui a été l’âme du camp du oui, quitte à se mettre en retrait pour le bien de la cause.
L’auteur a regroupé dans ce livre des illustrations, pour la plupart en couleurs, qui montrent divers documents ou objets rappelant les campagnes publicitaires menées par le Parti québécois alors que Monsieur (surnom souvent attribué à Jacques Parizeau) en était un membre éminent. Photographies, caricatures, publicités, autocollants, manifestes, macarons, simili-billets de banque, carte d’invitation, chèques symboliques, unes de journaux, extrait de programme, affiches, couverture de livre blanc, ouvre-lettres, proposition de passeport québécois, verre, figurine, etc. : autant d’articles de collection témoignant d’une époque d’intense marketing politique, alors que la commercialisation en ligne était très loin d’occuper la place qu’elle tient aujourd’hui. D’où, sans doute, l’abondante diversité publicitaire d’alors. Sans compter que Jacques Parizeau représentait lui-même un formidable élément de marketing en faveur d’un pays québécois. Sa stature, son originalité, sa personnalité, son élégance en imposaient naturellement et faisaient de lui un politicien d’une classe à part, propre à inspirer respect et confiance.
Il s’agit ici d’un ouvrage de très belle facture, qui constituera certainement, à son tour, un document de référence à propos de l’histoire politique moderne du Québec.