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ONIRIA

320 pages
14,95 $
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On ne présente déjà plus Patrick Senécal, dont le roman Sur le seuil a été récemment porté à l’écran, ainsi que le seront bientôt 5150, rue des Ormes et Les sept jours du talion. Les fans de l’auteur de Drummondville, que l’on veut absolument comparer à Stephen King, se réjouissent donc chaque fois qu’est annoncé un nouveau roman.

Quatre taulards décident de fausser compagnie à leurs geôliers et prennent habilement la poudre d’escampette jusqu’à ce qu’une décision d’apparence banale ne donne à leur évasion une tournure pour le moins inattendue C’est la demeure de Vivianne Léveillé, la « psy » de l’un des fugueurs, que notre quatuor s’est mis en tête d’investir nuitamment. C’est évidemment là que les choses se corsent, la bicoque sélectionnée se révélant beaucoup moins accueillante que prévu. « – Qu’est-ce que tu fais, criss ! C’est dang Mais il ne termine pas sa phrase : avec une rapidité foudroyante, des membres surgissent du tonneau, tels des tentacules monstrueux, et s’emparent brutalement de Dave. Ce dernier réalise confusément qu’il est agrippé par cinq bras humains, nus et lisses, cinq mains qui s’acharnent sur son torse et sa chemise »

Unité de temps (tout se passe en une seule nuit), unité de lieu (un huis clos dont le cadre est le vaste sous-sol de cette fameuse maison), unité d’action : ça va saigner, la nuit promet d’être longue ! Une facture classique voulue par Patrick Senécal qui prend un malin plaisir à réunir tous les archétypes du genre pour mieux prendre le lecteur à contre-pied le moment venu.

Entre burlesque et jeu de massacre, le roman s’amuse à nous dérouter, effleurant la science-fiction pour friser ensuite l’absurde et nous asséner le coup de grâce : Oniria, ou le florilège des horreurs. Le dénouement est comme toujours, chez Senécal, très spectaculaire et montre une fois de plus son habileté à manipuler ses lecteurs, captifs, qui en redemandent !

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