Couvrant les ultimes décennies du parcours d'Olivar Asselin, ce troisième tome de sa biographie livre du pamphlétaire une image quelque peu assagie. Hélène Pelletier-Baillargeon, fidèle à sa rigueur et à un sens avéré de la mesure, loue l'élégance de l'écriture d'Asselin sans occulter les outrances de ses jugements. Asselin fut l'une des plus magnifiques plumes d'un Québec qui n'en comptait guère, mais il fut aussi, par entêtement décevant, un farouche opposant au vote des femmes et à toute sécurité sociale contrôlée par l'État.
Sans verser dans le misérabilisme, la biographe décrit la pauvreté qui, sa vie durant, tortura Asselin. Certes, il commit des impairs, mais il fut surtout brimé par un cléricalisme vindicatif et intolérant. Revenu pendant la guerre à la foi et à la pratique religieuse, Asselin ne réclamait pourtant rien de plus que le droit pour le citoyen d'apprécier librement les questions . . .
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