S’il évoque plusieurs commissions publiques tenues sur le territoire de la ville de Montréal, l’essai de Mathieu Lapointe porte surtout sur l’enquête du juge François Caron, de 1950 à 1953, et sur la campagne de moralité publique qui en est à l’origine.
Dans ses deux premiers chapitres, Nettoyer Montréal décrit la situation qui prévalait dans la métropole avant la période étudiée puis expose les bouleversements politiques, sociaux et culturels, réels ou appréhendés, engendrés par la Deuxième Guerre mondiale. Les chapitres trois et quatre examinent quant à eux d’une part le chassé-croisé des agitations et des mobilisations qui a mené à l’établissement d’une commission royale, l’enquête Cannon de 1944 sur les agissements de la police provinciale, et d’autre part les deux démarches infructueuses de la Ligue de vigilance sociale pour obtenir une enquête judiciaire sur la police de Montréal : ces deux tentatives ont . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion