Comment qualifier ce livre ? Travail de naturaliste en herbe ? Œuvre de moraliste ? Leçon d’humanité ? Il y a de tout ça dans ce récit de 1937. Ne vous trompez pas, cependant, le caméléon du titre n’a rien de métaphorique : il s’agit bel et bien du petit reptile que tous croient connaître. Qu’ils croient connaître, car c’est là une des forces de ce récit : nous en apprendre énormément sur cet animal tellement particulier, tout en nous touchant tantôt par l’anecdote, tantôt par l’éclat discret de l’écriture.Le monde se divise en deux, nous dit Francis de Miomandre : ceux qui aiment le caméléon et ceux qui n’y entendent rien. Les qualités d’âme du côté des amateurs (générosité, sens du beau, « esprit de poésie et de musique »), et ses travers de l’autre (insensibilité, jalousie, hypocrisie). J’avoue ne pas savoir de quel bord je me . . .
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