Au-delà d’une querelle d’historiens, l’enjeu de la réflexion sur le statut de la Révolution tranquille concerne le présent et l’avenir de la collectivité québécoise. Puisque le Québec n’a pas basculé dans la modernité un certain 22 juin 1960, avec la victoire électorale de Jean Lesage et du Parti libéral, reste à expliquer comment cela s’est préparé, depuis le cœur même de la « grande noirceur ». D’un autre côté, l’image d’une trame sans rupture, de l’après-guerre aux années 1960, est loin de faire l’unanimité.
À tout le moins, il faut reconnaître au débat d’avoir forcé les uns et les autres à scruter avec plus d’attention cette période charnière de l’histoire du Québec (consacrant du coup son statut de période charnière). Parmi ces travaux attentifs, ceux d’Yvan Lamonde comptent parmi les essentiels.
Avec ce deuxième tome de
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion