Une jeune fille française de dix-huit ans, de milieu modeste et strict, marquée par une éducation religieuse, obtient un emploi d’été comme monitrice dans une colonie de vacances. Nous sommes en 1958. Ce sera la débâcle. De sa liberté nouvellement conquise, la jeune fille fera un usage plutôt festif. « Danser, rire, chahuter, chanter des chansons paillardes, flirter. Elle est dans la légèreté d’être déliée des yeux de sa mère. » Dès le début de son séjour, la jeune fille vit une première expérience sexuelle qu’elle croit le prélude à une relation, tandis que l’élu, le premier amant, affichera une totale indifférence une fois consommé le moment érotique.
Jusque-là, rien de bien singulier, mais c’est justement cette banalité de l’événement qui sera ici interrogée. Annie Ernaux convie le lecteur à un exercice littéraire, néanmoins apparenté à une sociologie des rapports homme-femme. Comme l’explique l . . .
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